Publié le : 13 octobre 20205 mins de lecture

En version liposomale, la vitamine C est contenue dans une matrice. Cette dernière est constituée de plusieurs couches phospholipidiques qui enserrent les molécules de vitamine. Celle-ci serait plus assimilable sous cette forme.

Un complément alimentaire plus efficace ?

L’industrie parapharmaceutique a opté pour ce mode de production de la vitamine C sans renoncer pour autant à la fabrication traditionnelle d’acide ascorbique. Grâce aux liposomes, constitués d’une sphère de dimension nanométrique incluant des phospholipides et des molécules de vitamine, les effets attendus sur l’organisme sont plus performants. Divers types de lipides sont choisis par les laboratoires pour former un liposome : la phosphatidylsérine et la phosphodycholine entre autres. Par ce moyen, la vitamine n’entre pas en contact direct avec l’acidité de l’estomac ni avec les enzymes de digestion. Cette vitamine a une grande capacité d’oxydation. Fragile, elle est altérée par l’air, les ultraviolets et la chaleur. Par contre, la vitamine c liposomale contourne cet écueil. En outre, cette forme particulière permet une composition plus simple, sans certains agents de texture ou charges ajoutées d’habitude à l’acide ascorbique. L’assimilation de la vitamine c liposomale par voie orale est meilleure que celle de sa version traditionnelle. Ce n’est toutefois pas le cas quand elle est administrée par voie intraveineuse. Le liposome a l’avantage de rendre la vitamine liposoluble.

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Les atouts de la microparticule

Lorsqu’elle se trouve dans des aliments (l’orange et le kiwi pour citer des fruits qui en contiennent beaucoup), la vitamine est hydrosoluble. C’est également le cas quand on la prend comme complément alimentaire chimique : seuls 10 à 21 % de ce principe actif sont assimilés. L’avantage de la microparticule liposomale, c’est de pouvoir augmenter ce taux de manière significative : un bénéfice certain pour le système immunitaire. En effet, la vitamine liposoluble est absorbée sans difficultés par l’intestin. De plus, sous cette forme la vitamine passe facilement à travers les membranes des cellules, ces dernières étant graisseuses. La vitamine se retrouve ainsi au cœur de la cellule, ce qui s’avère impossible lorsqu’elle est absorbée en formule hydrosoluble. Cette transformation ne doit pas faire craindre d’effets indésirables : le processus utilisé est sans danger et génère un complément alimentaire à l’innocuité garantie. Sa tolérance est même supérieure à celle de la vitamine consommée sous forme non liposomale. Aucun trouble d’ordre digestif n’est constaté puisque le principe actif n’entre pas en contact avec les muqueuses de l’estomac et il se diffuse progressivement.

Une meilleure assimilation par l’organisme ?

Grâce à une plus forte concentration d »acide ascorbique dans le sang, le liposome permet aussi que cette dose se diffuse peu à peu dans les cellules de l’organisme, principalement immunitaires. La vitamine hydrosoluble est pour sa part rapidement assimilée puis éliminée très vite via les urines. La formule liposomale est donc moins éprouvante pour la fonction rénale. En version hydrosoluble, dans certains cas, 50 % de la dose de vitamine sont rejetés par voie urinaire en 30 minutes à peine. Par ailleurs, la qualité du liposome est capitale pour bénéficier de tels atouts sur le corps. L’alchimie entre les divers composants doit être parfaite. La stabilité du tout dépend des conditions de production de ces compléments alimentaires vitaminés. Leur conservation une fois stockés compte aussi pour garantir leurs propriétés sanitaires. Pour fournir des produits conformes à la législation en vigueur, les laboratoires soumettent leur vitamine C sous forme liposomale à des tests rigoureux. La taille des liposomes, évaluée en nanomètres, est analysée au microscope. L’encapsulation du principe actif est également contrôlée. Les consommateurs doivent aussi être vigilants.

La vitamine « tonus » en détail

Concernant la fabrication de ce « coup de fouet » chimique sous forme liposomale, c’est l’ascorbate de sodium qui est préféré au traditionnel acide ascorbique. Dans tous les cas, qu’elle soit hydro ou liposoluble, cette vitamine est une alliée précieuse de l’organisme, surtout en hiver. Elle contribue aussi au métabolisme du fer. Pour profiter de ses bienfaits, il faut la consommer à raison de 75 mg (pour une femme) ou 90 mg quotidiens (pour un homme) selon les recommandations au niveau européen. Les spécialistes français conseillent plutôt une dose journalière de 110 mg pour toute personne entre 20 et 60 ans. À titre de comparaison, une orange en contient 53 mg. Cet apport a également un effet positif en cas de rhume, en diminuant sa durée et ses symptômes. Consommer cette vitamine avec régularité ralentit aussi le stress oxydatif. Elle est également importante pour les personnes au régime. Il est cependant essentiel de ne pas la surdoser, un excès pouvant provoquer des nausées, des vomissements voire des éruptions cutanées. La carence vitaminique C à l’inverse génère une asthénie, des céphalées et parfois des douleurs osseuses ou un amaigrissement.