Publié le : 07 décembre 20208 mins de lecture

La chute fait partie des causes de décès accidentels les plus fréquentes chez la personne âgée : plus de 65 ans. Et quand elle n’est pas mortelle, la chute peut laisser des séquelles physiques et psychologiques, très importantes et bien souvent synonymes d’une perte d’autonomie. Quels sont les facteurs de risques ? Comment prévenir les chutes ? Et quelles sont ses conséquences possibles ?

Causes, conséquences et prévention d’un problème à ne pas sous-estimer

Vous avez certainement entendu parler du problème des chutes chez les personnes âgées : qu’il s’agisse d’un proche ou plus simplement d’une connaissance ou d’un ami, est un événement malheureusement assez fréquent, mais aussi très sous-estimé. Pour quelle raison ? Vous n’avez pas tendance à considérer la chute comme quelque chose de grave, vous la considérez comme un accident, quelque chose qui peut arriver. C’est nécessaire de considérer d’autres situations ou pathologies particulières beaucoup plus dangereuses pour la santé, avec des effets plus néfastes. Mais s’il est vrai qu’une chute accidentelle peut arriver à tout le monde, étant donné la fréquence élevée de ce type d’événement, il est également vrai qu’elle peut avoir un grand impact sur la santé de la personne âgée concernée. De plus, les chutes se produisent presque toujours en l’absence de personnel médical qui peut immédiatement rendre visite à la personne, mais il est bon de savoir qu’une perte d’équilibre pourrait également être causée par une pathologie spécifique. Que peut-on et doit-on faire alors, en présence d’une personne âgée dans la maison, pour éviter les chutes ? Voyez ensemble les causes possibles, les principales conséquences, mais surtout les méthodes pour faire de la prévention.

Les chutes chez les personnes âgées : les principaux problèmes et les conséquences possibles

La chute est un manque soudain d’équilibre et de stabilité, mais sans perte de conscience. Pour vous aider à comprendre l’importance de ce phénomène, il peut être utile de partager les données issues des recherches rapportées par Epicentro, le Centre national de prévention des maladies de l’Institut supérieur de la santé. Environ 26 à 31 personnes âgées de plus de 65 ans tombent au moins une fois par an, dont 43 pas plus d’une fois. En moyenne, environ 31 chutes sont dues à des causes accidentelles, principalement liées à des facteurs environnementaux. La fréquence des chutes peut augmenter avec l’âge, souvent en raison de l’aggravation de certaines maladies neurologiques ou de l’appareil musculaire, mais aussi parce que, plus généralement, les capacités visuelles, auditives et de mouvement diminuent avec le temps, rendant la démarche moins sûre. Cependant, un grand pourcentage des chutes est en fait lié à des facteurs environnementaux : cela signifie que c’est souvent l’environnement domestique qui n’est pas parfaitement adapté pour accueillir une personne âgée en toute sécurité. Toutes les zones de la maison peuvent être à risque, mais les statistiques recueillies dans le cadre de l’étude montrent en particulier que de nombreuses chutes se produisent dans la cuisine, la chambre ou les escaliers. Les conséquences d’une chute peuvent aller de contusions, mineures ou de blessures superficielles à des contusions et, dans les cas plus graves, à des fractures. La cellule fémorale est parmi les plus redoutées, car elle nécessite une intervention chirurgicale et implique l’immobilisation de la personne pendant une longue période, entraînant une perte d’autonomie. Mais les conséquences peuvent souvent être également psychologiques : qu’il y ait des dommages physiques ou non, en fait, la personne après une première chute aura tendance à se sentir moins en sécurité, aura peur de tomber à nouveau et cela pourrait conduire à long terme à une détérioration de l’humeur et en général à limiter ses mouvements, perdant une grande partie de son indépendance, même en peu de temps. S’il est vrai que ces événements sont si fréquents et ont des conséquences parfois graves, la possibilité d’une prévention efficace est tout aussi réelle et concrète, d’une part en limitant les risques du point de vue environnemental, et d’autre part par le biais de certaines mesures physiques et médicales. Voyez quelques exemples ci-dessous.

Des facteurs de risque aux solutions de prévention

Un sol glissant, des marches trop raides, des objets encombrants sur le chemin d’une pièce à l’autre : de nombreux facteurs environnementaux peuvent contribuer à favoriser les chutes. Si elle est associée à une condition physique sous-optimale, cette combinaison peut entraîner des chutes fréquentes et débilitantes pour le sujet d’un point de vue physique et psychologique. La bonne nouvelle est que les facteurs environnementaux peuvent parfois être éliminés, parfois réduits, ce qui réduit considérablement les risques. Voici quelques conseils :

– tout d’abord, la personne âgée doit toujours porter des chaussures, chaussures adaptées et ne jamais marcher pieds nus ou en bas.

– lors de certains mouvements, comme la sortie du lit, il peut être utile d’avoir une barre de soutien,

– s’il y a des enfants dans la maison, faites attention à ne pas laisser de jouets ou d’autres objets sur le sol qui pourraient causer des chutes accidentelles,

– dans toutes les pièces de la maison, veillez à retirer, particulièrement les tapis à faible mobilité lorsqu’il pourrait être facile de trébucher

– s’assurer que, surtout pendant la nuit, toutes les pièces de la maison sont suffisamment éclairées, 

dans la baignoire ou la douche, placez des tapis en caoutchouc antidérapants dans la baignoire ou la douche et dans le reste de la salle de bain, en particulier près des toilettes, installez des poignées de soutien.

– le long des escaliers, installez toujours une main courante.

À ces suggestions d’ordre très pratique, concernant principalement l’organisation du milieu familial, il peut être utile d’en ajouter d’autres plus directement liées à l’état physique de la personne et à sa santé : mangez sainement, faites régulièrement de l’activité physique et, si nécessaire, consultez votre médecin pour des contrôles, ce conseil peut sembler trivial, mais il peut être très important de protéger les personnes âgées contre les chutes accidentelles et leurs conséquences. Pour ceux qui ont déjà des difficultés motrices, des pathologies ou qui ont déjà subi des chutes, le conseil le plus approprié est de se faire suivre par du personnel médical spécialisé, en consacrant également du temps aux activités de récupération et de physiothérapie. En bref, les principales méthodes de prévention et de réduction des risques environnementaux sont simples, ainsi que les règles à suivre pour rester en bonne santé : quelques petits pas suffisent pour une vie plus tranquille. Et même après une première chute, la prévention n’est pas impossible, bien au contraire. Il suffit de suivre les bons conseils.